Pourquoi les gens n’aiment pas les skateurs?

Pourquoi les gens n'aiment pas les skaterus
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Les skateurs sont comme les chats noirs : les gens veulent leur faire endosser leurs problèmes. 

Pourquoi une telle déclaration ? C’est une tendance générale que j’ai remarquée au fil des sorties en street avec mes potes. Une fois sur deux, quelqu’un vient nous embrouiller pour un rien. Mais quelles peuvent être les causes provoquant chez les gens cette envie de casser les c**illes ? 

Le skate fait trop de bruit

Peu importe où vous allez, lorsque vous vous déplacez en skate, les gens vous regardent de travers, comme si vous hurliez sans raison au milieu de la rue. Pourtant, un skate ne fait pas plus de bruit que le flux continue de voitures ou des motos, en particulier les harleys, qui elles dont beaucoup de bruit. Encore si on skate à 23h quand tout le monde est couché, ok je peux comprendre, mais quand on est au milieu de l’après-midi, à côté d’une route, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde que de dire qu’un skate est trop bruyant.

Pour vous donner un exemple, il y a un skatepark qui se situe en montagne, à côté d’une route avec pas mal de circulation. Entre la route et le skatepark, il y a une maison. Il faut savoir que sur cette route, ce n’est pas des voitures lambdas qui passent, non, c’est surtout des voitures de sport ou des motos donc niveau bruit, on est pas mal. Devinez contre qui le propriétaire de la maison rouspète? Eh oui, contre les skateurs et la musique qui l’empêche de faire la sieste. A croire qu’un moteur de Ferrari fait moins de bruit qu’un skate qui roule dans un bowl parfaitement lisse 🤷‍♂️.

Les skateurs cassent tout

Oui, les grinds en skate détériorent les bancs ou tout autre curb en street laissant une couche de wax noirâtre, je vous l’accorde. Pourtant à ce que je sache, l’entièreté du mobilier urbain n’est pas skatable. Il y en a peut-être 5%, voire 10%. 

Ça serait des œuvres d’art, ok dans ce cas là c’est vraiment pas malin de les détériorer, mais un banc public est accessible à tout le monde. Nous payons bien des impôts pour leur construction donc pourquoi n’aurait-on pas le droit de profiter de notre labeur ? Et puis je pense sincèrement que beaucoup de gens s’en tapent qu’il y ait une légère couche de wax sur certains curbs publics. Il y en a bien qui s’assoit sans hésiter sur les curbs dans les skateparks ! 

J’ai deux anecdotes à vous raconter à ce sujet. La première, pour situer le cadre, se déroulait lors d’une session street dans un endroit où il n’y avait quasiment pas de passage. Il y avait un trottoir à slappy grind. On avait tout déblayé la zone car il y avait pas mal de cailloux et surtout de bouts de verre. Devenez ce qui s’est passé ensuite. Une personne entre 40 et 60 ans est venue nous voir (c’est beaucoup cette tranche d’âge qui nous fait chier) pour nous expliquer que ce trottoir n’est pas le NÔTRE. Nan mais sérieux, depuis quand un bout de trottoir que tout le monde s’en tape appartient à quelqu’un ?

Une autre fois, quand on skatait un nouveau spot fraîchement construit, j’ai intercepté des bribes de conversation entre une jeune fille et sa mère. Je n’ai pas entendu la question que la fille avait posé à sa mère mais la réponse de la mère était la suivante : “Ils sont jeunes, ils ne payent pas d’impôts”. Je me demande ce que feraient ces personnes si les skateurs n’étaient pas là pour qu’il puisse décharger leur mauvaise langue?!

La malédiction du skateur

Pour clôturer mes constats et les raisons qui poussent les gens à nous considérer comme des chats noirs, je vais vous parler de perception. En fait, je crois que chaque skateur a une malédiction. Quoi qu’on fasse, on viendra nous faire chier. Pourquoi je dis ça ? Même si vous n’avez jamais skaté en street, vous avez dû déjà observer un comportement étrange. Les gens ont la manie de s’asseoir au mauvais endroit, comme par exemple sur un curb qui une minute auparavant était skaté par quelqu’un. 

En street, en plus des nombreux facteurs à lutter contre comme la foule, les cracks dans le sol ou la circulation, il faut également lutter contre les abrutis. Lorsque vous voyez une personne faire 50 fois le même aller-retour, n’importe quelle personne sensée comprend bien qu’il va recommencer. Pourtant il y aura toujours quelqu’un pour vous couper la route ou simplement se mettre bien au milieu du passage pour vous faire chier. 

Il y a quelque mois nous skations et filmions des tricks sur un pad à manual devant une agence immobilière. Soudainement une personne se met à regarder les annonces, voyant bien qu’on était en train de skater le spot. On commence donc à attendre car souvent au bout de 5 minutes, c’est fini et la personne s’en va. Mais pas cette fois là. On lui demande gentillement si elle pouvait se décaler un peu pour que l’on puisse continuer de filmer. S’est-elle poussée ? Pas du tout, elle a même continué de faire genre qu’elle regardait les annonces, en les scrutant une à une, en analysant chaque détail. Bref un chieur comme beaucoup on en croise de nos jours.

La solution ultime : avoir un garde du corps

Pour pallier ce problème, Rob Dyrdek a trouvé la solution. Lorsqu’il skatait, il avait avec lui une sorte de garde du corps, Big Black, qui faisait le ménage. Que ce soit en retenant les agents de sécurité, en mettant ko des gens ou simplement en dégageant les gens sur le spot, on peut dire que Big Black était très efficace.    

Mais bon, s’il n’y avait pas tous ces chieurs, on aurait moins de choses à raconter !

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